Explorons ensemble la ville de Kurashiki dans la préfecture d’Okayama

Kojima Jeans Street Couverture

Fin Février, j’ai été invité à participer à un programme de découverte de la ville de Kurashiki organisé par JETRO (Japan External Trade Organization). Comme vous l’avez peut-être déjà lu sur mon blog, j’avais déjà visité la ville de Kurashiki en me concentrant surtout sur le quartier historique Bikan. Mais cette fois-ci, j’allais découvrir un autre aspect de la ville de Kurashiki et je vous en parle justement dans cet article.

Suivez-moi ! 🙂

Le développement de l’industrie du textile à Kurashiki

Kurashiki Takeyari Usine 2
Usine Takeyari

L’histoire du Kurashiki est intimement liée au boom de l’industrie du textile au 19ème siècle. Mais vous me direz peut-être, pourquoi ça s’est fait à Kurashiki et pas dans une autre ville au Japon. L’explication est simple, Kurashiki était à la base une région de production de coton. Et avec l’avènement de l’industrialisation, la ville a développé son industrie du textile pour devenir une vraie référence au Japon.

Et pour illustrer le développement de l’industrie du textile à Kurashiki, on visite l’usine Takeyari (fondée en 1888). On y a justement vu les différentes étapes qui permettent de transformer la matière première en tissu. Et certaines se font jusqu’à aujourd’hui à la main.

Kurashiki, le berceau de la culture des jeans au Japon

Kurashiki Kojima Jeans Street 3

Kurashiki a été également pionnière au Japon dans un autre domaine lié au textile : les jeans ! C’est d’ailleurs pour ça qu’on appelle souvent la ville la « cité indigo ». La culture du jeans est bien entendu venue des Etats-Unis mais comme souvent au Japon, on ne s’est pas contenté de « copier-coller ». En effet, la discipline nippone et leur science du détail légendaire a été appliquée à l’industrie du jeans pour ainsi produire des jeans de très haute qualité.

Un des symboles de l’industrie du jeans à Kurashiki est d’ailleurs la rue Kojima Jeans Street. Vous pouvez facilement y accéder depuis la station de train de Kojima. Vous y trouverez bien entendu des magasins qui vendent des jeans et même des jeans étendus en l’air en pleine rue.

Kojima Jeans Street 1

Plusieurs marques Japonaises de jeans ont ainsi vu le jour avec notamment Japan Blue. On a justement visité un de leurs centres de production. À noter que Japan Blue produit également des jeans pour d’autres marques.

L’autre marque populaire de jeans est Betty Smith. Ils ont d’ailleurs construit un musée du jeans que vous pouvez visiter gratuitement ici. Vous aurez même l’occasion d’y confectionner un jean sur mesure avec les boutons et les coupes de votre choix.

Les chaussures Tabi de Hitoe

Kojima Marugo Usine Chaussures 2

Après les jeans, on passe maintenant aux chaussures avec la visite de l’usine Marugo. On y produit des chaussures de la marque Hitoe qui sont assez spéciales comme vous le voyez ci-dessous.

Les chaussures Tabi sont à la base des chaussures traditionnelles Japonaises qui ont été fabriquées pour les ouvriers pour remplacer les chaussures en paille. Le gain en confort était indéniable et ce type de chaussures a ainsi eu un succès retentissant partout au Japon. Vous verrez d’ailleurs ce genre de chaussures portés jusqu’à aujourd’hui par les pouce-pouces du quartier d’Asakusa à Tokyo par exemple.

Hitoe a donc utilisé ce concept de chaussures confortables et légères pour en faire un modèle grand public. Et comme vous pouvez le voir, la caractéristique la plus spéciale est d’avoir le gros orteil libre par rapport aux restes des orteils. Et même si la sensation est bizarre au début, j’avoue que c’est assez appréciable au final.

Kojima Marugo Usine Chaussures 1

En visitant l’usine, on se rend rapidement compte que la plupart des opérations d’assemblage se font à la main même si les éléments principaux de la chaussure sont fabriqués en Chine.

Kojima Marugo Usine Chaussures 3

Washuzan Hill

Washuzan Hill 2

Tant qu’on se trouve au sud de la ville de Kurashiki, je vous propose de jeter un coup d’oeil à la mer intérieure du Japon. Washuzan hill est justement un bon spot pour avoir une superbe vue sur la mer ainsi que sur le pont de Seto qui relie l’île de Honshu à celle de Shikoku. Il fait plus de 9 km et je l’avais d’ailleurs pris pour voyager de la ville d’Okayama à Takamatsu. Le meilleur moment pour y aller c’est la fin de journée pour profiter du coucher du soleil.

Le canal de Kurashiki

Le canal de Kurashiki 1

On part maintenant au quartier historique de Kurashiki qu’on appelle aussi « Bikan ». Et un des endroits les plus beaux du quartier c’est surement son magnifique canal. Avant d’être une attraction touristique, ce canal était principalement utilisé pour le transport de marchandise.

Je ne m’attarde pas plus sur le sujet car je vous en parle plus en détails ici : Kurashiki Japon.

Le canal de Kurashiki 2

Le jardin Shinkei-en

Le jardin Shinkei-en 5

Le jardin Shinkei-en a été sans doute mon coup de coeur du trip. Il n’est pourtant pas très grand mais qu’est-ce qu’on s’y sent bien ! 🙂 Avec la pluie qui tombait et les carpes japonaises (koi) qui nageaient lentement dans le petit ruisseau, le spectacle était juste magnifique. Il n’est pas très loin du musée Ohara dont on va d’ailleurs parler plus bas.

Le jardin Shinkei-en 1

Le musée Ohara

Musée Ohara 3

Et on finit tranquillement notre trip avec la visite du musée Ohara qui se trouve sur le bord du canal de Kurashiki. C’est le bâtiment à l’allure d’un temple grec que vous voyez ci-dessous.

Musée Ohara 6

Ce musée est en fait une collection privée du célèbre homme d’affaires Ohara Magosaburo qui fonda le musée en 1930. Il construisit ce musée en hommage à son ami peintre Kojima Torajiro qui était passionné de peinture occidentale. Magosaburo l’envoya d’ailleurs plusieurs fois en Europe pour lui ramener des peintures d’artistes Français ou Italiens de renom.

On y trouve des oeuvres de Claude Monnet, de Paul Gauguin ou encore d’El Greco. On n’a pu photographier qu’une partie des oeuvres donc voici juste un aperçu des peintures que vous pourrez trouver au musée avec également une sculpture de Soichiro Ohara, le fils de Magosaburo.

Et c’est ainsi que se termine notre séjour à Kurashiki. Est-ce que vous avez aimé cette région du Japon ? Pensez-vous que vous visiterez la ville de Kurashiki lors de votre prochain voyage au Japon ? Répondez-moi dans les commentaires. 🙂

A +

MF

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